Après nous avoir rappelé que la jalousie est une chose fréquente entre frères et sœurs, Pascale Vitali nous en dit un peu plus sur cette relation que Marcel Rufo appelle « la maladie d’amour ».


La jalousie est elle nécessaire dans la fratrie ?
La complicité et le partage, mais aussi la dispute et la rivalité sont constitutifs de la fratrie. C’est là que se situent probablement toute la richesse et toute l’ambiguïté de cette relation duelle entre frères et sœurs
Quand la jalousie entre frères et sœurs devient-elle saine ?
La Jalousie devient saine, quand elle aide l’enfant à s’affirmer et à se socialiser. En se querellant les enfants testent par eux-mêmes leurs limites et règlent seuls (ou avec l’aide d’un tiers) leurs propres problèmes. Ils s’endurcissent, font le deuil de la toute puissance de l’enfant roi, apprennent à s’opposer et à comprendre ce qu’est réellement l’altérité.
Quand la jalousie devient elle néfaste pour la fratrie ?
A partir du moment où elle devient source de souffrance et d’isolement pour l’enfant. Un enfant qui développe une jalousie excessive vis-à-vis de ses frères et sœurs exprime souvent implicitement un désir de reconnaissance et d’exclusivité affective très fort. Aux parents, donc, de rassurer l’enfant, en essayant au mieux de l’équilibrer affectivement.
Est-il conseillé de cultiver les différences entre frères et sœurs ?
A cette question l’ensemble des « psys » répondent par une grand OUI. Pourquoi ? Parce que cultiver les différences entre frères et sœurs permet à chacun d’exprimer au mieux ses potentialités. Pour cela, il ne faut pas hésiter à développer un domaine de prédilection chez chaque enfant. Il s’agit par là de lui permettre d’asseoir et de rendre plus solide la confiance en ses capacités.
Un moment d’échange et de partage à suivi à l’intervention de Pascale Vitli, avec comme support des planches tirées du livre __« Jalousie et rivalités entre frères et sœurs ». Comment venir à bout des conflits entre vos enfants__ d’Adele Faber et Elaine Mazlish.

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Exrait du livre p.99
LES ENFANTS N’ONT PAS BESOIN D'ETRE TRAITES TOUS PAREILS MAIS D’ETRE TRAITES CHACUN SPÉCIALEMENT.
  • Au lieu de donner la même quantité à tous : "Voici, maintenant tu as exactement la même quantité de raisin que ta soeur"
  • Donner selon les besoins de chacun : "Veux-tu un peu de raisin ou beaucoup ?"

  • Au lieu de manifester autant d'affection à tous : "Je t'aime exactement comme ta soeur".
  • Montrez à chaque enfant que vous l'aimez spécialement : "Tu es le seul "toi" dans le monde entier. Personne ne pourrait jamais prendre ta place".

  • Au lieu de consacrer autant de temps à tous : "Quand j'aurai passé dix minutes avec ta sœur, je passerai dix minutes avec toi".
  • Consacrez le temps nécessaire aux besoins de chacun : "Je sais que je passe beaucoup de temps à faire réviser ta soeur pour sa composition. C'est important pour elle. Dès que j'aurai terminé, je veux que tu me dises ce qui est important pour toi".


Le RAM L'ENVOL met à votre disposition des documents extraits du livre présenté à la conférence.