Le Jeudi 26 avril 2012, le Multi-accueil L'envol organisait une soirée sur le thème de la PSYCHOMOTRICITE.
Parents, Professionnel(les) de la petite enfance, grand-parents, étudiants se sont retrouvés pour échanger sur le sujet, à la salle communale de coublevie.
Cette conférence était animée par Michèle FORESTIER, Kinésithérapeute depuis 40 ans. Après avoir travaillé dans un établissement accueillant des enfants handicapés, Madame FORESTIER consacre une partie de son activité professionnelle à l'accompagnement du développement moteur des bébés.
Pour tous ceux qui n'ont pas pu assister à cette conférence, voici un "petit résumé".
RESUME
L’enfant arrive au monde avec toutes les capacités qui lui permettront de marcher. C’est au cours des 18 premiers mois de sa vie que se mettent en place ces apprentissages moteurs et que la maturation du cerveau s’affine peu à peu.
L’apprentissage de la marche peut être comparé à la construction d’un édifice : il faut des bases bien solides pour passer à l’étape suivante. Tous les enfants peuvent passer par les mêmes étapes si on leur en donne la possibilité : couché dos, retournement sur le ventre, plat ventre, ramper, quatre pattes, installation en position assis, à genoux, debout et marche.
Comment accompagner son enfant dans cet apprentissage ? Y a t il des erreurs à ne pas commettre ?
La toute première chose est de respecter le rythme de chaque enfant et laisser les différentes étapes s’installer, chacune à leur tour. Les deux erreurs les plus fréquentes sont de positionner l’enfant assis et de l’encourager à pousser sur ses jambes très tôt.
L’enfant doit absolument être à l’aise à plat ventre pour passer aux étapes suivantes. C’est cette position qui va fortifier les muscles de son cou, de son dos, de ses épaules et de ses bras.
Grâce à tout ce travail à plat ventre, il pourra ensuite sans problème tenir assis, à genoux et se mettre debout. Il apprendra aussi à se protéger des chutes avec ses bras.
Grâce à tout ce travail à plat ventre, il pourra ensuite sans problème tenir assis, à genoux et se mettre debout. Il apprendra aussi à se protéger des chutes avec ses bras.
Il faut donc le positionner le plus souvent possible à plat dos dans un premier temps. Il essaiera de lui-même de passer sur le ventre en s’installant d’abord sur le côté. S’il n’y arrive pas seul, on peut lui proposer cette position sur le côté à partir de 2 ou 3 mois, plusieurs fois par jour, de courts instants.
Lorsqu’il est à l’aise sur le côté, on peut le faire rouler du dos sur le ventre, et l’installer sur le ventre, en restant près de lui et en positionnant ses coudes vers l’avant. S’il pleure, il vaut mieux ne pas le remettre aussitôt sur le ventre, mais l’encourager de la voix, le caresser et insister un peu, il finira par y prendre plaisir. S’il n’est pas bien dans cette position, il ne faut pas le laisser seul, surtout si ses bras sont vers l’arrière.
Dès que le bébé sait se déplacer au sol, le laisser faire ses expériences, ne pas l’installer assis, sauf s’il sait sortir seul de cette position sans problème.
Lorsqu’il est à l’aise sur le côté, on peut le faire rouler du dos sur le ventre, et l’installer sur le ventre, en restant près de lui et en positionnant ses coudes vers l’avant. S’il pleure, il vaut mieux ne pas le remettre aussitôt sur le ventre, mais l’encourager de la voix, le caresser et insister un peu, il finira par y prendre plaisir. S’il n’est pas bien dans cette position, il ne faut pas le laisser seul, surtout si ses bras sont vers l’arrière.
Dès que le bébé sait se déplacer au sol, le laisser faire ses expériences, ne pas l’installer assis, sauf s’il sait sortir seul de cette position sans problème.
Eviter de le mettre debout s’il ne sait pas y parvenir tout seul, ne pas lui faire faire des pas en le tenant par les mains. C’est lui seul qui sent lorsqu’il est prêt pour se mettre debout. Il va commencer par se déplacer le long des supports, c’est ainsi qu’il « apprend » à marcher, en récupérant ses déséquilibres. Quand il se sentira suffisamment sûr, il se lâchera, de lui-même.
Cette manière de procéder permet à l’enfant d’être autonome très rapidement et de faire de multiples expériences qui l’aident à découvrir son corps et l’espace qui l’environne.
En conclusion
Ne pas faire découvrir à l’enfant des positions qu’il n’est pas capable de prendre tout seul, en particulier les positions assises et debout. Inutile de lui proposer la marche s’il n’a pas acquis toutes les étapes précédentes. Lui donner la possibilité d’être autonome en se déplaçant d’abord au sol. Le laisser aller à son rythme : pas de compétition entre copains (entre parents …), l’âge de l’apprentissage de la marche n’est pas un critère de réussite dans la vie. Il est tout aussi normal de marcher à 10 mois, qu’à dix-huit mois, même si ces âges constituent les extrêmes.
Chaque être humain évolue en fonction de sa nature, nous n’avons pas tous les mêmes possibilités, c’est aussi ce qui fait la richesse de l’humanité.
Michèle FORESTIER Kinésithérapeute
Pour plus d'informations, nous vous informons que deux livres ont été publié par Michèle Forestier :
- le premier en 2006 : "En marche pour la vie"
- le second en 2011 : "Accompagner l'enfant dans ses découvertes motrices".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire