Le mardi 19 Février 2013, a eu lieu à Voreppe, la deuxième conférence proposée par le RAM L'ENVOL en partenariat avec les relais Assistantes Maternelles de Voiron, Voreppe et St Laurent du Pont.
cette conférence a été animée par Madame MALANDAIN, Psychologue Clinicienne.
cette conférence a été animée par Madame MALANDAIN, Psychologue Clinicienne.
Lors de cette soirée, nous avons parlé des difficultés éducatives, relationnelles et comportementales, des problèmes de caractère (bouderies excessives, caprices, désobéissance, opposition, problème de frustration…) rencontrés au quotidien avec les parents ou en compagnie d’autres enfants (mordre, taper ou retrait et effacement).
Etat des lieux :
L’enfant va s’opposer, provoquer et entrer en conflit avec ses parents, ce qui entraîne une bataille fatigante qui laisse ses parents dans un état de frustration et de fatigue mentale, mettant en péril l’équilibre familial. Pour exercer son pouvoir, l’enfant bouleverse l’emploi du temps habituel. C’est dans les gestes simples de tous les jours (manger, dormir, se laver) que l’enfant impose sa volonté de dominer en changeant les règles habituelles. Quand les tentatives des parents pour calmer l’enfant ont échouées, on peut en conclure que nous sommes en présence d’un enfant disposé à mener « la guerre » à ses parents, on le qualifie d’enfant tyrannique.
Le positif de la situation :
Tous les psychologues sont unanimes pour reconnaitre que chaque enfant est unique.
Le tempérament tient une place dans ce trouble sévère de l’humeur. Les parents éprouvent une difficulté à laquelle ils ne s’attendaient pas et cherchent une voie éducative. Cette dernière exige une présence constante, une force morale à toute épreuve, une patience d’ange et une compréhension à tous les instants. L’enfant n’est pas responsable de cette situation. Attention aux étiquettes que l’on peut lui poser car c’est un enfant débordant d’énergie, d’obstination, intelligents qui se fixe des objectifs précis.
Afin d’améliorer la situation, l’objectif est d’accompagner au mieux les comportements de l’enfant dans son intérêt et celui de sa famille. Pour aider cet enfant, il convient d’adopter une attitude optimiste et accepter le vécu avec un enfant difficile, manifester de l’amour et de l’affection, créer une atmosphère de confiance et de sécurisation. Il faut éviter les menaces car elles insécurisent l’enfant et augmentent sa tendance à l’opposition.
Du point de vue de l’enfant :
L’enfant a une impression de l’environnement très dure et difficile, à l’image de son caractère. Ses réactions de violence sont pour lui des moyens de défense car il considère que ce qui l’entoure peut lui faire du mal. Ce que les autres enfants considèrent comme agréable le submergent, il a l’impression que le monde l’envahit. Il cherche à dominer la situation par des moyens agressifs. Il use de violence pour se sentir en sécurité, se protéger. C’est un enfant qui manque de confiance en lui. En lui donnant le sentiment de sécurité, on contribue à réduire sa volonté de puissance et ses réactions agressives. Il a aussi besoin de limites. Pour bien grandir, l’enfant a besoin d’une expérience de frustration. Chaque parent doit prendre le risque d’un désamour temporaire de l’enfant à travers lequel celui-ci fera l’expérience d’une limite. Pour qu’un enfant puisse avoir plus tard la conscience de soi, il faut qu’il y ait rencontre avec ses parents. L’enfant auquel on n’oppose jamais de refus et lui-même victime de sa tyrannie. L’absence de frustrations généra plus tard un seuil très bas au déplaisir.
Du point de vue des éducateurs :
Il s’agit d’acquérir un juste positionnement pour une attitude « ni permissive, ni punitive ». Il faut agir avec respect, fermeté et empathie/amour pour que l’enfant développe son autonomie, sa confiance en lui, son cadre intérieur, qu’il bâtisse un caractère sain et mature.
Pour cela 3 outils :
- L’accompagnement émotionnel : pendant la crise, accueillir non verbalement par le regard, prendre dans les bras. Mettre des mots sur le ressenti. Permettre à l’émotion d’aller jusqu’à sa résolution. Favoriser l’expression verbale des émotions.
- Aider l’enfant à se construire une solide estime de soi : importance des rituels, éviter que l’enfant ne se sente dépassé, l’encourager, adopter des commentaires positifs.
- Les parents sont légitimes à fixer des règles : le but du cadre n’est pas d’opprimer l’enfant mais de l’amener à ce qui est le mieux pour son épanouissement. Les règles doivent être claires, concrètes, congruentes et expliquer les conséquences de leur transgression.
Une piste intéressante : intéressons-nous aux solutions plutôt qu'aux punitions.
Ne culpabilisons pas de ne pas toujours y arriver ! Et n'oublions pas de communiquer, d'échanger ensemble pour accompagner au mieux nos enfants.
Vous pouvez vous procurer le compte rendu intégral de cette conférence ainsi qu'une bibliographie auprès des animatrices du RAM l'Envol,
Etat des lieux :
L’enfant va s’opposer, provoquer et entrer en conflit avec ses parents, ce qui entraîne une bataille fatigante qui laisse ses parents dans un état de frustration et de fatigue mentale, mettant en péril l’équilibre familial. Pour exercer son pouvoir, l’enfant bouleverse l’emploi du temps habituel. C’est dans les gestes simples de tous les jours (manger, dormir, se laver) que l’enfant impose sa volonté de dominer en changeant les règles habituelles. Quand les tentatives des parents pour calmer l’enfant ont échouées, on peut en conclure que nous sommes en présence d’un enfant disposé à mener « la guerre » à ses parents, on le qualifie d’enfant tyrannique.
Le positif de la situation :
Tous les psychologues sont unanimes pour reconnaitre que chaque enfant est unique.
Le tempérament tient une place dans ce trouble sévère de l’humeur. Les parents éprouvent une difficulté à laquelle ils ne s’attendaient pas et cherchent une voie éducative. Cette dernière exige une présence constante, une force morale à toute épreuve, une patience d’ange et une compréhension à tous les instants. L’enfant n’est pas responsable de cette situation. Attention aux étiquettes que l’on peut lui poser car c’est un enfant débordant d’énergie, d’obstination, intelligents qui se fixe des objectifs précis.
Afin d’améliorer la situation, l’objectif est d’accompagner au mieux les comportements de l’enfant dans son intérêt et celui de sa famille. Pour aider cet enfant, il convient d’adopter une attitude optimiste et accepter le vécu avec un enfant difficile, manifester de l’amour et de l’affection, créer une atmosphère de confiance et de sécurisation. Il faut éviter les menaces car elles insécurisent l’enfant et augmentent sa tendance à l’opposition.
Du point de vue de l’enfant :
L’enfant a une impression de l’environnement très dure et difficile, à l’image de son caractère. Ses réactions de violence sont pour lui des moyens de défense car il considère que ce qui l’entoure peut lui faire du mal. Ce que les autres enfants considèrent comme agréable le submergent, il a l’impression que le monde l’envahit. Il cherche à dominer la situation par des moyens agressifs. Il use de violence pour se sentir en sécurité, se protéger. C’est un enfant qui manque de confiance en lui. En lui donnant le sentiment de sécurité, on contribue à réduire sa volonté de puissance et ses réactions agressives. Il a aussi besoin de limites. Pour bien grandir, l’enfant a besoin d’une expérience de frustration. Chaque parent doit prendre le risque d’un désamour temporaire de l’enfant à travers lequel celui-ci fera l’expérience d’une limite. Pour qu’un enfant puisse avoir plus tard la conscience de soi, il faut qu’il y ait rencontre avec ses parents. L’enfant auquel on n’oppose jamais de refus et lui-même victime de sa tyrannie. L’absence de frustrations généra plus tard un seuil très bas au déplaisir.
Du point de vue des éducateurs :
Il s’agit d’acquérir un juste positionnement pour une attitude « ni permissive, ni punitive ». Il faut agir avec respect, fermeté et empathie/amour pour que l’enfant développe son autonomie, sa confiance en lui, son cadre intérieur, qu’il bâtisse un caractère sain et mature.
Pour cela 3 outils :
- L’accompagnement émotionnel : pendant la crise, accueillir non verbalement par le regard, prendre dans les bras. Mettre des mots sur le ressenti. Permettre à l’émotion d’aller jusqu’à sa résolution. Favoriser l’expression verbale des émotions.
- Aider l’enfant à se construire une solide estime de soi : importance des rituels, éviter que l’enfant ne se sente dépassé, l’encourager, adopter des commentaires positifs.
- Les parents sont légitimes à fixer des règles : le but du cadre n’est pas d’opprimer l’enfant mais de l’amener à ce qui est le mieux pour son épanouissement. Les règles doivent être claires, concrètes, congruentes et expliquer les conséquences de leur transgression.
Une piste intéressante : intéressons-nous aux solutions plutôt qu'aux punitions.
Ne culpabilisons pas de ne pas toujours y arriver ! Et n'oublions pas de communiquer, d'échanger ensemble pour accompagner au mieux nos enfants.
Vous pouvez vous procurer le compte rendu intégral de cette conférence ainsi qu'une bibliographie auprès des animatrices du RAM l'Envol,
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